L'orque
ibérique
Les orques sont des cétacés de la famille des Dauphins, en fait ce sont les plus grands Dauphins. Elles ne sont pas des baleines (cétacés à fanons), elles sont des ODONTOCETI (cétacés à dents) et, bien sûr, ce ne sont pas des meurtrières. L’orque chasse uniquement pour s’alimenter, sauf pour éduquer sa progéniture.
Elles se nourrissent principalement de thon rouge de l'Atlantique. Cette sous-population ne s’alimente JAMAIS de cétacés ou d’autres mammifères marins.
Qu'est-ce que l'épaulard/ L´orque ibérique ?
L'orque ibérique est une sous-population, très petite. Elles s'appellent » les Orques du détroit de Gibraltar et du golfe de Cadix ».
Leurs plus proches parents seraient des individus observés sporadiquement dans îles Canaries et elles sont génétiquement isolées des populations qui vivent dans les Eaux Norvégiennes et Islandaises.
La taille des adultes de cette sous population est comprise entre 5 et 6,5 mètres. C'est une très petite taille par rapport aux autres populations dans le monde, comme par exemple les populations de l'Antarctique qui peuvent parfois atteindre 9 mètres.
Les individus juvéniles mesurent de 3 à 4,5 mètres et les veaux entre 2/2,40 mètres soit (6/8 pieds).
Chez les orques, il y a un clair dimorphisme sexuel, c'est-à-dire, qu’il existe des différences entre les mâles et les femelles adultes. Les mâles présentent une nageoire dorsale beaucoup plus grande que celle des femelles, dépassant 1,5 m de hauteur. Les veaux présentent une coloration beige/orangé à la naissance, qui disparaîtra, afin de devenir blanche et noir.
Mâle
Femelle
Veau
Pod
Comparaison de taille
Identité de la population
Les orques du détroit de Gibraltar sont considérées comme une sous-population de l'Atlantique du Nord-Est, selon des études, des données, photos d’identification, ADN mitochondrial, marqueurs génétiques microsatellites, rapports d'isotopes stables et charges de contaminants (Esteban et al. 2016a). Cette petite sous-population, a un petit nombre d'individus matures, et ils dépendent fortement d'une espèce de proie en voie de disparition, qui est le Thon rouge de l'Atlantique (García-Tíscar, 2009). Bien que le taux de survie des adultes ont été estimés à des niveaux identiques et compatibles avec d’autres populations stables, un faible indice à long terme suggère un déclin important dans le futur de la population à moins que les conditions ne s'améliorent (Esteban et al. 2016b).
C’est pour ces raisons, que cette sous-population d'épaulards a été répertorié comme vulnérable par le ministère espagnol de l'environnement en 2011 (RD 139/2011), qui a ensuite publié un plan de conservation en 2017 (APM/427/2017), puis ils ont été classés en danger critique d'extinction par la Liste rouge de l'UICN en 2019 (Esteban et Foote 2019). Comme d'habitude, dans le détroit de Gibraltar, on observe des orques poursuivant activement le thon jusqu'à épuisement (Guinet et al. 2007) où s'attaquer aux thons pêchés par les bateaux de pêches à la palangre (Esteban et al. 2016b).
Les références
Dispersión et migration
La sous-population d’orques ibériques migre du détroit de Gibraltar vers le nord pendant l'été, car c'est là que spécifiquement se déplacent les thons. En automne, elles se déploient du nord vers les eaux profondes.
Pendant l'hiver, elles retournent dans la région du détroit de Gibraltar, où elles restent jusqu'à la fin du printemps, répétant le cycle. Les déplacements et migrations effectuées par les orques sont diffuses, c'est-à-dire que les groupes ne voyagent pas ensemble et les déplacements sont imprévisibles. Mais une chose qui ne changera pas, les orques Ibériques dépendrons toujours de leurs proies, le thon rouge de l'Atlantique.
Écarlate J-50. Crédit photo : © Clint Rivers.
Scarlet J-50. Crédit photo : © Clint Rivers.
J-56 avec sa maman, J-31 Tsuchi
Crédit photo : © Dave Ellifrit (2019)
Les premiers instants de la vie d´une orque
Après une gestation de 16/18 mois, les orques ibériques accouchent, l’accouchement s’effectuera à n’importe qu’elle période, mais le plus souvent entre la fin et le début de l'année.
L’expulsion ne s’effectue pas en surface de l’eau, le nouveau né, naît la queue en première et les nageoires (dorsale, pectorales) repliées s’étirent, sitôt expulsé le nouveau né est ramené à la surface par sa mère pour qu’il prenne sa première respiration. Mais en cas de complication d’autres membres du groupe seront présents pour aider et soutenir le veau en surface, c’est pour cette raison que parfois nous pouvons observer dans la nature, des nouveaux nés avec des marques de râteaux sur la nageoire dorsale.
En Décembre 2014, Scarlet J-50, une orque résidente du sud (Southern Resident Killer Whale), a été observée quelques heures après sa naissance avec des marques de râteaux, ce qui a amené les chercheurs à croire qu'elle avait été retirée de sa mère par d'autres membres du groupe.
TAILLES ET CARACTERISTIQUES :
Son poids de naissance est situé dans les alentours de 180 kilos, et il mesure entre 2/2mètres 40 soit(6/8pieds).
Des plies fœtaux seront présents ainsi que des moustaches sur son rostre qui lui serviront à localiser les mamelles de sa mère. Ces caractéristiques persisterons plusieurs semaines avant de disparaitre.
Les nageoires vont s'allonger, la nageoire dorsale va monter, devenir droite et ferme.
Certain scientifiques pensent, que les nouveau-nés ont une peau beige/orangé, parce qu’ils naissent pas avec une couche de graisse importante, donc leurs vaisseaux sanguins qui sont plus près de la surface de la peau, apportent cette couleur. La couleur Beige/orangé, disparaîtra progressivement entre 8 mois et 1 an, laissant place à la couleur blanche et noire.
L’ALIMENTATION :
Le nouveau né nagera le long de sa mère et par des attouchements, il stimulera les mamelles de sa mère. La mère éjectera le lait dans la bouche du veau, mais parfois du lait peu se perdre dans l’océan.
Les tétées, dures qu’une dizaine de secondes, mais se poursuivent de jour comme de nuit. Pendant quelques jours, voir des semaines, après la naissance la mère et le veau ne dormiront pas.
Le veau commencera à manger des aliments solides, vers sa première année, mais profitera de son régime de base(lait) jusqu’à ses 3 ans.
NAGE :
En général le veau nage au coté de sa mère, mais il comprendra rapidement que voyager parfois derrière sa mère dans le « slip Stream » ce type de sillage hydrodynamique, que sa mère produit lorsqu’elle nage, à son avantage. Un avantage qui lui permettra de dépenser beaucoup moins d’énergie et de pouvoir suivre le pod.
En principe les scientifiques déclarent les nouveau-nés, dans les catalogues ID, à l’âge de 1 an, car la mortalité des veaux de moins d’un an est élevée.
Si le veau atteint l’âge d’un an, il est plus susceptible qu’il arrive à l’âge adulte.
La plupart des nouveau-nés Ibériques ont largement plus d'un an, c'est pourquoi nous les avons inclus dans notre catalogue ID.
Au fil des mois le veau gagnera en poids et taille, il sera de plus en plus indépendant, avec des comportements ludiques.
Mais continuera son apprentissage culturelle, pendant plusieurs années.
UN FAIT : souvent observé, lorsque la maman est en colère contre son petit, elle le fait rapidemment savoir en claquant sa nageoire caudale sur l’eau. La maman récupèrera immédiatement l’attention de son petit !
Orques Iberiques
Crédit photo : © CEMMA/GTOA (2015)
Ecotypes
Lorsqu'une même espèce vit dans des environnements différents et a une expression phénotypique différente, même s'il s'agit de la même espèce, en raison de la réaction des gènes avec l'environnement, on parle d'écotype.
Les scientifiques ont identifiés 10 écotypes d’orques, mais le nombre réel est probablement bien plus élevé.
Nous pouvons trouver des orques dans la plupart des mers et océans du globe.
Mais toutes ces orques ne se ressemblent pas, et sur de nombreux caractéristiques(culture, dialecte, morphologie, pigmentation, technique de chasse, type de proie).
Certaines communautés sont nomades, alors que d’autres sont sédentaires. Vivant en pleine mer, ou sur les côtes.
Ces différents écotypes peuvent se croiser géographiquement, mais elles ne se mélangent normalement pas socialement, et ne se reproduiseront pas entre eux.
L’orque Ibérique est une sous population, elle a une petite morphologie, un mâle mesure entre 5/6 mètres. Elle possède une tête émoussée, une cape dorsale noire qui ne montre pas beaucoup de contraste. entre une couche et l’autre. Elle est piscivore et sa proie favorite est le thon rouge de l'Atlantique (Thunnus thynnus).
Ces orques présentent deux stratégies pour se nourrir de thon : la chasse active (jusqu’à épuisement et la déprédation de la pêche à la palangre, qui permet d'accéder à des captures sans effort et à garder de l’énergie pour socialiser.
Lors de ces interactions, les orques scrutent la zone autour des bateaux de pêche, jusqu'à ce qu'elles repèrent un thon pris sur une ligne, et attrape le poisson ou une partie, avant que le pêcheur ne puisse le ramener à la surface.
Des lacérations profondes et même des amputations ont été observées chez ces orques, qui seraient liées aux interactions avec la pêche (Herr et al., 2020 ;Otero-Sabio et al., 2018).
En 2011, 39 individus étaient recensés. En 2023, 35 individus Ibériques repartis en (6 communautés(A,B,C,D,E,F). Et 14 individus qui n’ont pas de communauté, mais observé plusieurs fois.
Les orques ibériques sont une sous-population appartenant à la population des orques de l'atlantique et sont en voie de disparition.
L’affiche des 10 écotypes d’orques.
National Océanic and Atmospheric Agency(NOAA).
Illustration © Uko Gorter.
Est-elle une espèce protégée ?
Tous les cétacés dans les eaux espagnoles sont protégés, une protection émise par la loi sur la protection des cétacés , ainsi que dans les eaux Portugaises loi spécifique pour la protection des cétacés
Toutes actions contraires à ces lois, doit recevoir une autorisation spécifique des autorités, sous peine de lourdes sanctions.
La sous population d’orques Ibériques est considéré vulnérable est menacée et bénéficie de plusieurs protections, par différentes réglementations nationales.
Répertorié comme vulnérable par le ministère espagnol de l'Environnement en 2011 (RD 139/2011), qui a ensuite publié un plan de conservation en 2017 (APM/427/2017).
Au Portugal : il y a un manque de données pour pouvoir catégoriser la sous population d’orques Ibériques dans le livre rouge des mammifères du Portugal continental.
La Liste rouge de l'UICN considère cette sous population comme menacée et la classéé, comme en Danger critique d’extinction en 2019 (Esteban et Foote, 2019).